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GlioCure estime ses besoins à 8,5 M€ d’ici à 2022.

Louis-Marie Bachelot, le président de Gliocure, estime à 8,5 M€ les fonds que la jeune pousse biotechnologique angevine devra lever en plusieurs étapes d’ici à 2022. A cet horizon qui marquera la fin des premiers essais humains, la société aura encore devant elle cinq à six années de développement avant la mise sur le marché d’un médicament contre le glioblastome, une tumeur du cerveau : leur financement nécessitera alors la signature d’un accord industriel. Pour l’heure, Gliocure boucle une levée d’amorçage de 400 k€ « auprès de business angels opérant dans le secteur de la santé », confie le dirigeant.

CONSEIL SCIENTIFIQUE ET MÉDICAL
L’opération intervient après la déconvenue de l’an passé : Wiseed avait refusé le lancement d’une souscription de 250 k€, la plate-forme de financement participatif n’étant pas alors convaincue par la thérapie à l'étude, « et ce alors que nous avions obtenu en pré-souscription environ 170 k€ », souligne Louis-Marie Bachelot. Un conseil scientifique et médical, composé de trois chercheurs de premier plan dans les domaines de la neurochirurgie, de l’oncologie et de la pharmacie, a alors été constitué et en octobre dernier, un apport de 99 k€ a été réalisé par Louis-Marie Bachelot et son principal associé, Joël Eyer, directeur de recherche à l’Inserm et inventeur principal. Le tandem a bénéficié aussi du soutien financier d’un particulier.

GEL PROMETTEUR
Le glioblastome cause chaque année environ 15 000 morts en Europe et 9 000 aux Etats-Unis. Actuellement, seules une intervention chirurgicale et la radiothérapie, associés à de la chimiothérapie, sont proposées, des approches qui présentent des risques importants de récidive et d’effets secondaires. Gliocure se focalise sur la mise au point d'une technologie de ciblage des cellules gliomales, c’est-à-dire les cellules gliales cancéreuses, baptisée GlioVector. Un premier produit, le GC01, peptide anti-mitotique de nouvelle génération, semble prometteur. Objectif : pouvoir l’administrer sous forme de gel au patient lors de l’opération, juste après l’ablation de la tumeur. Restera encore une autre voie à explorer pour les patients non opérables, un sacré challenge technologique puisque la barrière hématoencéphalique sépare la circulation sanguine de l'encéphale.

Jacques LE BRIGAND

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